Petite, je pleurais en cachette.
Pas à cause des bleus ni des disputes. Non.
Je pleurais en regardant le générique de Lucky Luke, ce moment où il s’éloignait seul dans le soleil couchant.
Je pleurais parce que je ressentais tout.
Les silences.
Les départs.
Les absences.
Les nuances cachées entre les mots.
On me disait "trop".
Trop sensible. Trop intense. Trop dramatique. Trop en larmes.
Trop tout. Pas assez "comme il faut".
Alors, j’ai appris à me taire.
À contenir.
À me tasser dans des moules trop étroits.
À faire bonne figure dans un monde qui redoute les émotions brutes, vraies, indomptées.
Mais en vérité, je suis née avec :
Un grand cœur de lion
Une empathie à fleur de peau
Un radar intérieur toujours allumé
Une créativité débordante, souvent étouffée
Une intuition vive, presque spirituelle
Et une âme qui n’a jamais vraiment compris ce monde si cartésien
Puis un jour, j’ai croisé un mot : hypersensible.
Un test. Trois lettres : H.P.E.
Et d’autres étiquettes, encore.
Mais aucune case n’a suffi.
Je ne suis pas un diagnostic. Je ne suis pas une "trop".
Je suis une artiste.
Sauvage, libre, indomptable.
Aujourd’hui, je sors du silence.
Je choisis de ne plus me cacher pour ne pas déranger.
Je choisis l’exposition, le risque, la vérité.
Parce que le prix à payer pour ne pas être soi est bien plus lourd que celui du rejet.
Aujourd’hui, j’épouse pleinement ma destinée.
Je danse ma vie.
Et je vous emmène avec moi.
Bientôt la suite… accrochez-vous.
© Gaëlle Piton - Sophrologue coach et instructrice en méditation de pleine présence. Auteure d'ouvrages de développement personnel- Journaliste - Conférencière- Formatrice- Artiste - Séances et formations en ligne- Méthode Danser sa vie®️